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Et si on arrêtait de vouloir "gérer" le temps ?

Attractifs au premier abord, les trucs et astuces de gestion du temps détournent notre attention du vrai sujet : ce n’est pas le temps que nous voulons gérer, c’est nous-même !

Parce que le temps n’est pas une ressource qu’on « gère », même si nous avons parfois le fantasme d’arrêter le temps ou de le compresser. 

Lorsque nous parlons de gestion du temps, nous parlons en réalité de ce que nous faisons durant ce temps, ou encore de ce que nous nous engageons à faire pendant une certaine durée. Nous pouvons prendre cet engagement avec nous-même : par exemple, je me donne du temps (30 minutes ?) pour écrire ce post. Ou avec d’autres : clients, partenaires, collaborateurs, famille et amis. 

Comme professionnels du conseil, nous avons des engagements multiples et très variés. Cela favorise la dispersion intellectuelle, la charge mentale et la fatigue psychologique. De plus, le temps est le référentiel majeur de nos modèles économiques et structure notre façon de voir notre journée de travail, divisée entre « temps facturable » et « temps non facturable ». A tel point que les tâches non facturées au client peuvent être considérées par certains comme n’étant pas du travail….

Le sentiment d’être coincés, et même enfermés, dans des plannings surchargés et fluctuants nous questionne sur l’optimisation du temps et notre productivité. Avec, le plus souvent, l’intention d’améliorer notre qualité de vie au travail et l’équilibre entre le temps « professionnel » et le temps dédié à notre vie personnelle. 

Il y a (au moins) deux effets pervers à cette démarche pourtant bien intentionnée.

  • Nous nous forçons (« il faut que je passe moins de temps sur tel sujet »).
  • Nous nous jugeons (« j’ai mis en place une to do list quotidienne mais je n’arrive pas à la terminer : je suis nul-le »)

Autrement dit, nous continuons sur la même lancée que celle qui nous amène à cette remise en question !

Plutôt que d’accumuler des microtechniques et des outils, prenons un peu de hauteur et identifions les pièges dans lesquels nous tombons facilement et qui impactent nos plannings et notre niveau d’énergie. 

Par exemple :

Répondre sans recul à l’injonction de réactivité 

Confondre les vraies et les fausses urgences

Être trop rigide dans la gestion de ses échéances 

Ignorer ou négliger le temps nécessaire à l’action collective (conduite du changement, prise de décision…)

Rester sur un rythme élevé en permanence 

Avoir du mal à dire « non », ce qui nous soumet aux impératifs des autres

Contrôler ce qui n’a pas besoin de l’être

Si nous parvenions à ne pas tomber dans tous ces pièges, nous serions beaucoup plus détendus face à des plannings complexes et, même, sans doute, nos agendas seraient moins remplis (ou mieux remplis). 

C’est donc une approche globale dont nous avons besoin pour sortir de l’enfermement. En remettant en question nos habitudes, nous pouvons modifier notre rapport au temps et utiliser avec pertinence les outils tels que la fameuse « to do list » et remplir notre agenda en conscience, avec réalisme et pertinence. Ce changement de perspective se fait rarement en une fois, c’est la raison pour laquelle une aide extérieure (collègue, associé, coach…) peut s’avérer très efficace.

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