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« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux »

Que peut bien vouloir signifier cette affirmation datant de l’Antiquité pour un professionnel du conseil au XXIème siècle ?

Il ne s’agit bien sûr pas d’inviter les avocats, consultants ou experts-comptables à développer un sentiment de toute puissance à l’égard de leurs clients et de la société ! Ni de considérer qu’ils sont une élite par la vertu de leur savoir. Au contraire, cette devise attribuée à Socrate inviterait plutôt à l’humilité. Détenir une expertise technique dans le domaine du droit, de la finance, de la stratégie d’entreprise, de la communication… n’est pas suffisant pour devenir un professionnel du conseil accompli et épanoui. Bien se connaître permet d’exercer son métier différemment, de façon plus épanouissante. 

C’est aller au-delà de l’expertise ! 

Chacun est à la fois multiple et singulier. Presque toujours complexe. En évolution quasi constante.

Pour pouvoir accompagner et conseiller des clients, répondre à leurs attentes et développer une relation de confiance, la nature du regard qu’on porte sur soi et sur les autres est cruciale. Dans une perspective de jugement de valeur, qui nous amène à repérer les « défauts » et les « qualités », nous aurons tendance à exclure ou rejeter. Dans une perspective « scientifique », nous utiliserons notre curiosité, qualité essentielle dans les métiers de conseil, comme un scientifique qui se penche avec délice sur le fonctionnement émotionnel et cognitif de l’être humain. 

Cela nous permettra de :

  • Rester relié à nous-même et à nos besoins, nos désirs, nos rêves pour construire un projet professionnel qui nous ressemble et nous corresponde
  • Réagir de façon adaptée dans nos interactions avec les autres
  • Mieux vivre notre activité professionnelle malgré le stress
  • Bien définir et être capable de poser ses limites
  • Savoir quand demander de l’aide
  • Trouver des complémentarités avec les autres
  • Mieux accepter et valoriser la diversité et la pluralité au sein d’une équipe
  • Se mettre à la place des autres, mieux les comprendre

Quelles sont les principales voies pour mieux se connaître ?

Vivre des expériences et en tirer des enseignements ou des règles. C'est indispensable. Le quotidien des professionnels du conseil est émaillé de petites et grandes expériences nouvelles. Se refuser à expérimenter, à essayer de nouvelles façons de faire ou d’être, c’est se condamner à rester dans une zone de confort qui nous rassure mais dans laquelle nous tournons en rond. Affronter ses peurs, si nécessaire avec l’aide des autres, nous permet d’aller de l’avant et de mieux comprendre nos ressorts intérieurs. Nous développons ainsi une empathie envers nous-même puis envers les autres. 

S’informer. Il existe aujourd’hui une abondance de ressources sur la psychologie, le fonctionnement émotionnel, mental et physiologique humain. Si nous consacrons un peu de notre temps à nous informer, et même à échanger avec d’autres, nous gagnons en clarté sur les raisons pour lesquelles nous adoptons tel ou tel comportement. 

Se faire accompagner. Les démarches de coaching, en individuel et en collectif donnent également accès à des clés pour mieux nous connaître. Parfois en s’appuyant sur des outils comme des inventaires de personnalité qui, contrairement à ce qui leur est souvent reproché, ne sont pas destinés à « mettre les gens dans des cases » mais au contraire à inviter au questionnement sur soi-même et sur l’autre. 





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